Les cottages oubliés de Shell Canada à Montréal-Est (1947)

📍 Archives de la Ville de Montréal – Photo aérienne VM97-3_7P14-63 🔗 Lien vers la publication Facebook originale : https://www.facebook.com/renardfrakediteur/posts/499681422339754 En 1947, au cœur du vaste terrain de la raffinerie Shell à Montréal-Est, quatre maisons cossues de style cottage se dressaient dans le fond du champ, comme figées dans le temps. Ces résidences, visibles sur une photo aérienne conservée aux Archives de la Ville de Montréal (VM97-3_7P14-63), témoignent d’une époque où l’industrie pétrolière s’inscrivait dans le paysage urbain avec une certaine élégance. Selon André Lacoste, ancien employé de Shell et véritable mémoire vivante de la raffinerie : « C’étaient les maisons des hauts dirigeants de la raffinerie Shell. » David Delisle confirme : « Je confirme, ce sont des maisons pour les dirigeants de Shell. » Sébastien Langevin poursuit : « Elles semblent avoir été démolies au début des années 1960, selon les images aériennes. Sur d'autres photos, on voit bien que le rectangle blanc est un terrain de tennis. Dans l’annuaire Lovell's de 1937, le chef ingénieur de la raffinerie, Gordon Roberts Henderson, habitait dans le cottage numéro 3. » Geneviève M. Senécal a mené une recherche approfondie sur la propriété du terrain. Elle écrit : « Il semble que le lot où se trouvaient ces maisons ait appartenu à une compagnie nommée Greater Montreal Industrial Development Limited à partir de 1933. La compagnie avait pour secrétaire-trésorier le notaire Roch-Albert Bergeron et pour président le comptable Georges Noël. Les lots ont été repris par la Ville de Montréal-Est pour défaut de paiement de taxes municipales en 1942. Ladite compagnie avait acheté le lot du cultivateur Delphis David. » Elle ajoute : « J’ai ensuite creusé à partir de l'ancien lot 61 de Pointe-aux-Trembles pour me donner une idée. J'ai aussi retrouvé le plan de morcellement d'une partie du lot 61, réalisé par la compagnie Greater Montreal Industrial Development en 1933. » Ce travail collaboratif, mené par des passionnés et des citoyens curieux, révèle un pan méconnu de notre patrimoine industriel. Il nous rappelle que derrière les installations techniques se cachent des histoires humaines, des lieux de vie, et des traces d’un passé qu’il nous appartient de faire revivre. 🙏 Un grand merci à André Lacoste, David Delisle, Sébastien Langevin et Geneviève M. Senécal pour leurs contributions éclairantes.

Ces bâtiments apparaissent ici sur ma super carte : https://www.google.com/maps/d/viewer?hl=en&mid=1-Qux_fdjwao8-Tvp2lrOD7RWdOb19rct&ll=45.624330502872446%2C-73.53477&z=19&fbclid=IwAR0RKB_s19JBt80N5Dys0m347IPr8BqNEtZx_8AUW5VGlHguMGVUzfy0iXc